• Ma vie metal

    La question qu'on me pose le plus souvent, toutes générations confondues mais avec différentes nuances, c'est : " Comment se fait-il que tu aimes le metal [bourrin] à ton [votre] âge ?!"
    Hé oui, quand on est une femme quadra, comme moi à cette époque, on est sagement à la maison à écouter Barbelivien  ou, plus audacieux, Marc Balavoine.
    Mais une quadra fan de death et de black, en treillis et rangeos, ça fait tache dans l'armoire à clichés.

    Je n'ai pas toujours été métalleuse mais les années 70 avaient préparé le terrain et avec 2 ou 3 potes je me faisais régulièrement éjecter des booms quand j'apportais mes vyniles de Judas Priest, Black Sabbath ou encore Alice Cooper (volés le plus souvent). Ah ces bastons mémorables avec les fans des Osmonds Brothers ou ceux des Rubetts !
    Etrangement, je laissais tomber à la fin des 70's tant et si bien que le nom d'Iron Maiden n'évoquera strictement rien lors de mon atterrissage sur la plannète Metal. (et t'arrête de te foutre de moi devant ton écran ;)

     

     

    Ma vie metal

     

  • C'était en janvier 2002. J'avais 43 ans.

    La vie s'écoulait mollement entre un mec que je n'aimais plus vraiment mais que je croyais être mon atmosphère, une vie où je m'emmerdais copieusement en essayant de rester "dans le rang" et des "amis" à clichés. Je me satisfaisais de cet état de fait parceque c'était reposant de ne pas me remettre en cause et de ne pas voir que j'étais un morceau de tofu plongé dans le bouillon de la vie. Même saveur, même consistance : mollesse et fadeur.

    Mais en cette nouvelle année, j'allais faire LA rencontre qui allait me réconcilier avec la vie, avec ma Vie.

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  •  Vendredi 4 août 2006

    Enfin munies de nos bracelets et sacs poubelles, nous cherchons un petit coin pour élire domicile et trouvons un coin près du van d'un groupe d'handicapés lourds ; j'admire en silence cette incroyable envie de vivre normalement et pense in petto que je suis c... de me plaindre.
    Tandis que nous aménageons notre campement, c'est Danko Jones qui s'époumone sur la True Metal Stage et sincèrement je ne regrette pas de le rater : ce type est plus bavard qu'un candidat à la présidentielle! par contre je suis déçue d'avoir loupé Mystic Circle et surtout les petits Français de WÜRM, vainqueurs à Paris de la Wacken Metal Battle.

    Würm, 04/08/06 WOA

    Après notre aménagement, direction l'aire de festival : y a du peuple, c'est le moins que l'on puisse dire!
    Entrée de l'aire de festival
    Nous sacrifions au rituel de fouille (merde! je suis chatouilleuse) et il est clair que cette année les consignes données à la société de sécurité sont moins drastiques qu'en 2003 où c'était plus que limite tant le comportement des vigiles fut odieux. Je constate que le nombre de stands est "réduit" pour laisser un max de place aux spectateurs ; seuls les stands de bouffe et boisson sont répartis sur le périmètre ; on comprends tout de suite pourquoi en constatant l'affluence presque doublée par rapport à 2003!

    Direction la Black Stage où est attendu Six Feet Under. Je suis sur le côté droit de la scène et constate que nous sommes bien dans une région d'élevage : ça sent bon la bouse chauffée au soleil et une mare de bouses détrempées accueille les pieds des métalleux.

    Chris Barnes, SFU, WOA 2006 Le sieur Chris Barne et son orchestre investissent la scène et c'est parti pour une heure de death guttural. Comme dirait mon pote Aldo : ça dépote!
    Sous un soleil clément, les grognements d'ours mal léché de Chris Barne font mouche et le batteur joue comme si sa vie en dépendait.
    Le public répond avec entrain et le pogo est à la hauteur des efforts des musiciens. Cependant, j'avoue ne pas être fan de SFU, que je trouve un peu répétitifs, même si j'apprécie leur puissance.

     

     


    Je décide d'aller faire un tour vers la Party Stage pour voir Ektomorf, groupe hongrois (pas si courant) qui distille un death très métissé, combinant les sonorités gipsy, orientales. Quelques "Enschuldigung", "sorry" et "pardon" plus tard, je rejoins un bon groupe des headbangers massés devant la scène et je suis agréablement surprise : le style des Hongrois passe mieux en live et je me retrouve à headbanger à l'unisson : bien plus abordable en live qu'en studio, leur musique est chaude et entraînante. Bonne prestation d'un groupe original.

    Je me laisse porter par la foule pour  me poster à la buvette centrale qui offre le grand avantage pour un modèle réduit de voir alternativement la Black Stage et la True Metal Stage tout en s'humectant le gosier. Je sens que je ne vais pas souvent décoller de là tant l'endroit est stratégique! D'ailleurs en fin de nuit, j'aurais beaucoup de mal à décoller malgré mes efforts pour alterner "mineral Wasser" et bière! Hips!

     

    Mais je suis encore sobre quand arrivent sur la TMS les Américains de Nevermore ; le ciel menace de nous tomber sur la tête et quelques gouttes commencent à tomber mais finalement les dieux du Metal décideront que rien ne doit gâcher la fête et c'est à nouveau sous le soleil que Warrel Dane et sa bande délivreront un set carré et puissant. Leur son est particulier, que je qualifierais de thrash mais la complexité de leurs compos, qui nécessite une écoute multiple de leurs CDs passe bien l'épreuve du live. Opeth, WOA 2006

    Petite balade  pour trouver à bouffer, éponger ma tisane au houblon. Les metalheads arrivent de partour car c'est du Grand Metal qui s'annonce avec les génies suédois : Opeth.
    L'instant sera magique, un peu décalé par rapport au reste du festival. On peut penser que leur death prog serait plus approprié à une salle intimiste mais il est clair que la fanbase du groupe est entièrement sous le charme des compos qui s'égrènent comme des odes métallistiques. Lors de l'exécution des morceaux de Damnation, j'en arrive à planer, sans l'aide de la moindre substance. C'est à la rêverie qu'Opeth me conduit et le public est aussi sous le charme.
    La personnalité de Mikael Arkenfeldt y est pour beaucoup : c'est visiblement un homme d'émotions mais doté d'un bel humour qui saura nous faire pouffer de rire tout au long du set. Il est heureux d'être là, mais ce n'est rien par rapport au bonheur que je ressens! Probablement mon meilleur moment de ce week-end, émotionellement.

    J'ai faim! c'est pas tout de picoler car il faut tenir jusqu'à 3 heures et ce ne sont pas les barquettes de bouffe non indentifiable qui vont m'aider à tenir.
    Direction ce qui était le stand Paulaner pour mon rituel  : le jarret de porc rôti avec chou et salade de pommes de terre. Surprise : de 700g le jarret a maigri à 500 mais le prix lui a légèrement augmenté! Portion congrue de choucroute (sucrée!!!). Une petite bière pour faire passer ça en jouissant du spectacle qu'offre la vue! 

    une petite faim, son & lumière WOA 2006

    Je digère tranquillement mais suis intriguée par l'espèce de délire qui semble s'être emparé de la  Black stage, comme si l'air lui-même avait changé. Un petit rot pour retrouver du souffle après mes agapes et je rejoins la horde pour voir la fin du set de Canivore.

      Carnivore, WOA2006

    plabtes Canivore à Wacken Bon, je vais être franche, je suis tellement bousculée que j'ai du mal à me concentrer sur ce que j'entends mais en découvrant que le chanteur n'est autre que le géant Peter Steel, je suis vachement surprise par la différence avec Type O Negative : Carnivore, donne vraiment dans  le plus que pêchu et le look est assez folklo, genre garçon boucher. Toujours aussi peu concentrée, je passe un peu à côté  mais je remarque quelques jeunes femmes dénudées aspergeant le public, tout émoustillé par cette vision. Dispensable mais festif.

     Je reprends mon poste à la buvette où on commence à connaître ma bobine et en attendant un de mes groupes favoris, je taille la bavette avec un Allemand aux allures de latin lover. Très sympa. Mais enfin! Une grande clameur annonce l'arrivée sur scène de mes Finlandais préférés : Children of Bodom

    COB, WOA 2006

    Groupe de mes débuts dans le métal, j'étais totalement fan! Aujourd'hui, je les vois sur scène pour la 3ème fois ; la 1ère, c'était ici même en 2002. La folie est toujours la même dans le public, jeune.
    Au vue de la scène, il est clair que les enfants d'Espoo ont fait leur place au soleil : lights d'enfer, et surprise 2 voitures sur la scène qui serviront de tremplin aux guitaristes. Comme à son habitude, Alexi Laiho ne tient pas en place et il est dur de le suivre des yeux! Le jeu est toujours acéré mais là, il y a quelques sacrés pains! Bien que le set soit très dynamique, je ne retrouve pas la même gnaque que sur le concert à l'Elysée-Montmartre. Fatigue due aux tournées à répétition? Mais bon, ils ont de la vitalité en réserve et le public massé devant la scène répond aux harangues d'Alexi. Les "fuck" fusent à tout bout de champ, dommage. La part belle est faite aux 3 premiers albums du combo mais des titres imparables tels "Needle 24/7" et "Are you dead yet" feront bouger le pit. Un bon concert dans l'ensemble mais je dois avouer que je ressens une forme de lassitude : il me paraît grand temps que les Children of Bodom se renouvellent un peu et que le melon du sieur Alexi perde en volume.

    Ce que j'apprécie dans les festivals, c'est de voir en live des groupes que je connais peu ou prou et que je n'irais pas voir en concert en temps normal.


    Celtic Frost est un de ces groupes et c'est la curiosité qui me pousse vers la  Black stage.
    Le groupe oeuvre dans style plutôt gothique.  J'essaie d'accrocher mais non : trop froid, trop glacial et ce son me met très mal à l'aise. Je dois reconnaitre cependant que c'est impeccable tant au niveau son qu'au niveau visuel : les lights sont somptueux, baignant la scène d'une ambiance à l'unisson des compos : glaciale.

    Je rejoins ma buvette favorite pour réchauffer mon âme et attendre la prestation de Ministry.


    La personnalité de son leader, Al Jourgensen, et son charisme sont énormes ; il ne cache pas sa joie d'être de retour sur un scène allemande et surtout il ne cachera pas sa virulente anthipathie pour l'actuel occupant de la Maison Blanche dont  la voix samplée résonnera durant le concert. Les oreilles de Mmickey w. Bush ont dû saigner!
    Musicalement, malgré un son un peu brouillon, le metal indus de Ministry passe bien, tout en brutalité et violence et bien que peu fan du genre, je passe un bon moment.

    La journée va finir en apothéose, en tout cas pour moi, car j'attends avec impatience l'arrivée des Vikings. Cramponnée à ma buvette comme une bernique à son rocher, j'ai une vue immprenable sur la scène où déboulent finalement Amon Amarth, en concurrence avec Primal Fear sur la Party Stage. Y a pas photo; bien que jouant sur leur terre les Allemands ne feront pas le poids et la foule devant la Black stage est compacte!

    Im-pres-sion-nant! C'est le qualificatif qui me vient à l'esprit. c'est la 3ème fois que je les vois en live, une fois à la Loco, une fois au Fury Fest et ici. Ce show sera le plus grandiose à mes yeux. Ce groupe possède une présence énorme et on s'attendrait presque à voir un drakkar surgir du brouillard qui envahit la scène. Son énorme, présence énorme, frontman impressionnant : un set tout en puissance où le groupe passe en revue ses standarts. Le public est déchaîné et le pogo ressemble à une immense machine à laver à l'essorage! Un combat de guerriers vikings, armés d'épées et boucliers, rajoute à l'aspect conquérant des Suédois! En prime nous avons droit à un extrait de leur prochain album (sortie prévue en septembre) qui augure un nouveau moment de pure brutalité nordique.
    Le show se termine sur un Death in Fire tandis que les barbares sont encadrés de 2 colonnes de feu.

    Il doit être 3 heures quand je me laisse porter par la foule jusqu'à mon palais de toile, la tête pleine d'étoiles, les jambes en coton. Une odeur de terre mouillée et de barbecue plane dans l'air.
    Il me reste de la binouze : plaisir égoïste, je m'en fait péter une en écoutant les bruits de la nuit, assourdie par le silence (relatif). Ici la nuit est froide et humide et je me réfugie dans mon duvet, encore sous l'emprise du dieu métal, pour une courte nuit d'où exceptionnellement seront absents les cauchemars quotidiens.

    Demain sera encore une rude journée!


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  •  Encore courbatue, mais des images plein la tête, j'ai repris le traintrain en me disant que l'Enfer c'est ici! Voici un petit compte rendu d'un week-end de rêve qui a failli ne pas avoir lieu. Ben ouais, la distraction à ce point, c'est pas croyable!

      Sac au dos, me voilà partie en ce jeudi ensoleiilé pour rejoindre le car Metallian à la Pte d'Orléans ; étant un peu short au niveau timing, j'appelle notre accompagnateur favori, Jérôme, pour lui dire que je serai en retard de quelques minutes. Après un moment de surprise celui-ci m'annonce qu'ils sont déjà en Germanie! 1.440 minutes de retard, Mémère! hé ouais, habituée à partir le jeudi avec Métalian, j'ai pô lu le papier qui m'indiquait le départ le 2 août!
    Deux solutions : soit je renonce, je rentre maison et je pique une crise de nerfs avant de me prendre la murge du siècle, soit je suis mon idée fixe : je vais à Wacken coûte que coûte. Hop! Direction gare du Nord!

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